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La CNIL le précise, il est possible d’utiliser des outils de mesure d’audience sans avoir à obtenir un consentement préalable. Ce qui permet de résoudre la question du pilotage des campagnes média par exemple. Ou de continuer à avoir une mesure de son trafic online.

Certains l’ont bien compris.

Alors que Google déploie péniblement une beta appelée pompeusement « Consent Mode« , sorte de couche applicative qui demande aux consommateurs de choisir s’ils vont consentir ou non avant (!!) de devoir formellement consentir ou non via la bannière RGPD (c simple non?), d’autres font leur métier et permettent aux annonceurs de mesurer leur audience et leur performance, sans tracer les utilisateurs. Par exemple AT Internet qui propose un mode exempt de consentement. Malin.

C’est le moment de se demander à quoi peut bien servir Google Analytics…

5 astuces pour diminuer sa pollution numérique en situation de télétravail

Selon The Shift Project, si en 2019, près de 4 % des émissions carbonées mondiales étaient dues à la production et à l’utilisation du système numérique (Internet, les terminaux, les outils conectés etc…), cette part pourrait doubler d’ici 2025 pour atteindre 8 % du total, c’est à dire autant que les émissions des voitures et deux-roues actuellement !! Bref surfer (sur Internet) pollue !!

Télétravailler implique une intensification des usages du numériques et de l’utilisation des réseaux. Comment dans ce cas diminuer son empreinte carbone numérique?

Voilà 5 petites astuces données par l’Ademe:

  • Faire ses réunions en Audio plutôt qu’en Visio.
  • Communiquer avec vos collègues par messagerie instantanée plutôt que par email
  • Connectez votre smartphone en Wifi plutôt qu’en 4G
  • Partagez vos documents via des plateformes plutôt que d’envoyer des pièces jointes dans des mails
  • Eteignez votre ordinateur une fois la journée de travail terminée !!

Source : Ademe, 2021, La face cachée du numérique

La menace fantôme

Tout va bien madame la marquise. C’est en substance le message à la lecture du dernier Bilan 2020 de l’observatoire de l’e-pub publié par le SRI.

Avec 3% de croissance annuelle en 2020, en plein Covid, tous les indicateurs sont au verts.

Tous?

Non, bien caché en page 21, dans la rubrique « privacy », le rapport estime que la mise en place des règles RGPD va faire baisser de 30 à 60pts le taux de consentement au cookies publicitaires. De quoi retourner le marché lorsque, privé des précieuses données de conversion des cookies, les campagnes Search, Social et Display vont tourner à vide et se crasher.

Un désastre en perspective, que le marché attends dans une relative apathie. Affaire à suivre….

La bataille de la considération se déroule sur le Search et le Social.

Le SRI a publié le 19eme observatoire de l’epub, portant sur toute l’année 2017.

La bonne nouvelle : la croissance de l’ePub est toujours plus forte, +12%, 4pts de plus qu’en 2016. C’est beaucoup. Ce qui permet au Digital de conforter son avance sur la TV, et de s’imposer comme le premier marché publicitaire. Tous les autres reculent.

Il faut cependant rester lucide. Face à l’avalanche de chiffres en croissance du rapport, ce qui crée un effet de réassurance, « tout va bien madame ma marquise », les dernières pages du rapport douchent les conclusions parfois un peu téléphonées du rapport :

  • Search et Social captent l’essentiel de la croissance et sont les seuls leviers aptent à exposer les consommateurs.
  • le display (hors social) croit en valeur certes, mais moins vite. In fine, il perd du terrain face à l’hégémonie du Search et du Social;
  • sur le mobile, le device qui a détroné le desktop et qui concentre l’investissement video (le plus cher donc et le plus engageant), le display (hors social) est inexistant.

Si on s’intéresse au display programmatique hors social, ce levier ne crée (toujours) pas de valeur, il remplace le display classique, quoique…le display programmatique hors social ne pèse que 232M€, 2 fois moins que le Display non programmatique. Ce qui permet de relativiser son intérêt et surtout la valeur réelle de ses inventaires et de sa « data ».

Conclusion : La bataille de la considération pour engager avec le consommateur est sur le Search et le Social, en mobile comme en video. Pour la partie notoriété, le display classique et les OPS restent les meilleures options.

Le futur : Amazon va venir prendre son dû, tandis que le programmatique hors social va rester un levier d’appoint.

La visibilité des campagnes programmatiques est beaucoup trop faible. Achetez en Direct.

Selon le baromètre IAS du 1er semestre 2017, la visibilité des campagnes display reste faible, avec 51,8% de publicités visibles selon le standard MRC, qui n’est pas franchement contraignant (50% et 1sec pour le Display, 50% et 2sec pour la Video).

Le programmatique reste sous la barre des 50% à 49,3% de visibilité au standard MRC, contre 57,3% en Direct.

Cette statistique tombe à 40,9% si on prend un temps d’exposition supérieur à 5sec, 35% en programatique. Là on parle de 1 publicité sur 3 qui est vue seulement.

Sur le web mobile, là c’est la catastrophe. 43,9% de visibilité moyenne, 41,5% pour le programmatique, et au dela de 5sec c’est à peine le tiers des internautes qui visionnent encore la pub (33,4%, et 26% pour le programmatique).

Seule la vidéo affiche des performances élevées, avec une visibilité très élevée à 73,7%. Mais la statistique masque le fait qu’en programmatique, seule 41,4% des vidéos sont visibles. C’est même pire que ca, car si on s’interesse à la complétion vidéo visible, une mesure plus fidèle, on s’aperçoit que :

  • les vidéos programmatiques ont 2x moins de completion sur le premier quartile que la vidéo directe. Cad que bcp plus d’internaute quitte directement la vidéo, ou ne la voit même pas la vidéo.
  • seul 24% des vidéos programmatique ont été vues entièrement, contre 48% en Direct.

La vidéo pèse quand même 30% des achats programmatiques, et ils sont de loin les moins visibles/vues complétement.

De manière durable, 1 publicité sur 2 diffusées n’est pas vue. Donc la moitié des budgets des annonceurs continuent d’être gaspillés. Et viennent nourrir des bases de cookies pour faire du stuffing, du remarketing, et s’attribuer des visites imaginaires et des post clics de bannières jamais vues.

Il y a donc toujours quelque chose de pourri derrière l’achat programmatique, qu’il soit Desktop/Mobile, ou Vidéo.

Il est temps de sauver le web et d’arrêter les bannières. Et de passer à autre chose que le programmatique.

Display et paid social : une efficacité qui reste à prouver

Pour le cabinet d’intelligence économique L2 et pour eMarketer, le display programmatique ou le paid social ont une chose en commun qui ne change pas : leur totale inefficacité.

Pour L2, les retailer US qui placent leur media publicitaire majoritairement en programmatique n’en ont pas pour leur argent. Cela essentiellement du fait que les publicités ne sont pas vues, et que les environnements de diffusion sont mal maitrisés par les acteur technologiques. C’est pourtant leur principale promesse.

Cela devient tellement préoccupant que certains annonceurs quittent le navire (P&G notamment) et que les agences de pub veulent imposer leurs propres standards comme GroupM.

Pour eMarketer, c’est encore pire : les réseaux sociaux ne vendent pas. 45% des internautes déclarent ne jamais avoir réalisé un seul achat suite au visionnage d’une publicité sur un réseau social. Voilà c’est dit. Seuls 16% déclarent avoir acheté après avoir vu une publicité sur Facebook, 4% sur Instagram, 2% sur Twitter et 1% sur Snapchat.

Ces 2 médias méritent d’être ré-évalués par les annonceurs et agences car les promesses sont loin d’être tenues.

 

Le digital déchainé

Les news en provenance du monde merveilleux du Digital et du Big Data sont toujours aussi rassurantes. Florilège.

 

Privacy or not privacy

90% des francais sont préocuppés par la protection de leurs données personnelles. Et ils ont raison.

http://ad-exchange.fr/soucieux-de-la-protection-de-leurs-donnees-personnelles-les-francais-ne-font-pas-confiance-aux-reseaux-sociaux-34800/

https://www.csa.eu/fr/survey/les-fran%C3%A7ais-et-la-protection-de-leurs-donnees-personnelles

 

Pan dans ta cible

Le ciblage publicitaire est dans tous ces états et ne souffre aucune limite. Il y a toujours du pognon à prendre, et puis si on le fait pas un autre va le faire.

Cela rappelle le scandale des vidéos haineuses au UK. C’est toujours la même logique. Et la faute de « l’algorithme » bien entendu.

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/15/sur-facebook-des-categories-publicitaires-pour-viser-ceux-qui-detestent-les-juifs_5186360_4408996.html

 

Réseaux sociaux & terrorisme, les liaisons dangereuses.

Twitter a supprimé 900 000 comptes faisant l’apologie du terrorisme depuis mi 2015. 900/jours env.

Ca fait froid dans le dos doublement.

Premièrement, par ce qu’il y a en plus donc….  Et que personne n’a vu que Twitter et consorts sont devenus des plateformes de recrutement pour apprentis kamikaze.

Deuxièmement parce que pour que leur suppression deviennent systématique il a fallu les attentats, le fiasco des fakenews aux elections US et la pression des gouvernements européens auprès des GAFAM, qui, sans aucune morale et guidés par leur cupidité maladive, sont incapables de le faire par eux même. La technologie n’est pas neutre.

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/20/en-six-mois-twitter-a-supprime-pres-de-300-000-comptes-promouvant-le-terrorisme_5188499_4408996.html

 

Souriez-vous êtes pistés.

Selon Numerama, relayé par adexchange.fr, Teemo, une « pépite francaise » collecte de manière douteuse les données de localisation de 10 millions de Français, toutes les trois minutes, à des fins publicitaires. Cette traque massive de la population est organisée dans le secret d’une startup du neuvième arrondissement, via les app d’une 50aine d’applications mobiles. Classe. Pourquoi se gêner. Pas vu pas pris.

Vivement le GRDP.

http://www.numerama.com/politique/282934-enquete-comment-les-apps-figaro-lequipe-ou-closer-participent-au-pistage-de-10-millions-de-francais.html

90% des Français sont préoccupés par la protection de leurs données personnelles sur Internet

Les Français sont de plus en plus concernés par la protection de leurs données personnelles, et ne font guère confiance aux réseaux sociaux. La défiance et le besoin de protection augmente sensiblement chez les jeunes.

Selon CSA research, en 2017,  90% se disent préoccupés par la protection de leurs données personnelles sur Internet (+5 pts depuis 2014). 

Les 18-24 ans apparaissent particulièrement sensibles à cette question puisqu’ils sont 93% à se dire préoccupés par la protection de leurs données en ligne, dont 48% « très préoccupés » (vs 39% pour l’ensemble des Français).

Pour ce protéger, on n’est jamais mieux servi que par soi même. 33% des Français ont déjà essayé d’effacer des informations les concernant sur internet, dont 17% « plusieurs fois ». Un chiffre qui grimpe à 61% chez les 18-24 ans, dont 33% « plusieurs fois ».

Les opérateurs télécom, les moteurs de recherche ou les acteurs des réseaux sociaux ne recueillent qu’un faible niveau de confiance (respectivement 23%, 20%, et 10%) pour ce qui est de la protection des données personnelles.

On ne peut pas donner tord aux Français quand on voit la prolifération des trackers, mouchards sur toutes les pages web, ou la perméabilité des entreprises aux leaking ou à des attaques de type Wannacry. Sans parler des pratiques douteuses de collecte de meta données de geolocalisation sur mobile. De plus la surexploitation des données personnelles, le Big data, est un phénomène parfaitement visible dont les bénéfices pour le consommateur restent très faibles, hormis se faire afficher plus de pubs soi disant ciblées et avoir des recommandations d’achats de produits…

Cette défiance largement généralisée continue d’alimenter la mise en place de mécanique de défense des consommateurs via l’adblocking notamment, et sape la confiance dans les marques. Mais apparemment ca n’arrête pas les GAFAM de se gaver de Big Data, vu que c’est là leur unique carburant.

L’arrivée de la GDPR va surement changer la donne. C’est dans 6 mois. Le compte à rebours à démarrer.

source : Lemonde

Google, Facebook et Criteo dominent l’e-pub en France.

Le SRI publie beaucoup en ce moment. Le 18eme observatoire de l’epub, sur S1 2017, vient de sortir. Les chiffres consacrent l’hégémonie des TechGiants du Digital.

La bonne nouvelle : la croissance de l’ePub est là, +9,8% vs S1 2016, et elle s’accélére même, car elle était de 7% entre 2016 et 2015.

La mauvaise nouvelle : cette croissance ne profite qu’à 3 acteurs, qui à eux seuls suffisent à opérer les campagnes des annonceurs, j’ai nommé : Google, Facebook et Criteo.

Le constat : le programmatique ne crée pas de valeur, il remplace le display classique, c’est tout. La « data » est un mirage, seuls les GAFA en tirent profit car ce sont eux qui possèdent la Data . Le Social est en train de remplacer le Display, et prend la part du lion sur le Mobile et la Vidéo.

Le reste du marché : Pour les autres ils ne restent que les miettes, qui sont accaparés par le Big6 agences francaise, sur le Display OPS et la vidéo branding.

Le futur :  je parie qu’Amazon fera vite son apparation dans le barométre SRI et formera un Big4 du digital, au vu du lancement de ses plateformes publicitaires Display et Search. Cela semble inévitable.

Les chiffres parlent d’eux mêmes  :

Google+Facebook c’est :

  • 71% du digital en france
  • 14% de croissance en 1 an
  • 96% de la croissance du Digital en France

Facebook c’est :

  • 45% du Display, +9pts vs S1 2016
  • 45% des achats Video, +11pts en 1 an
  • 68% des achats programmatiques totaux
  • 77% des achats Mobile
  • Un croissance de 46% !! Record absolu

Critéo c’est

Le reste c’est :

  • l’affiliation qui fait encore 10% de croissance
  • l’emailing qui stagne
  • le display qui se programmatise, mais stagne en volume, avec seulement 1,5% de croissance

 

Uber : bientôt la faillite?

Uber : bientôt la faillite?

Il va falloir se poser la question. Ils n’ont jamais dégagé le moindre cash, et ils sont lancés dans une grande fuite en avant du tiroir caisse des autres avec les levées de fonds massives englouties dans des pertes colossales, des problèmes juridiques, des sanctions au droit du travail partout, etc… Certains disent même que le financement d’Uber ressemble à un système de ponzi qui finira par s’effondrer. En tout cas, vu les pertes régulières, on peut s’interroger. « Le groupe de San Francisco avait ainsi annoncé en avril une perte de 2,8 milliards de dollars et un chiffre d’affaires de 6,5 milliards de dollars pour 2016. Le chiffre d’affaires sur le 1er trimestre, quant à lui, a atteint 3,8 milliards de dollars » selon BFMBusiness. Et recemment, la perte lors du 1er trimestre s’élève à 708 millions de dollars. Une paille. Mais voyez vous, selon eux, ils seraient rentables « si les coûts administratifs et les dépenses de fonctionnement n’étaient pas prises en compte. ».

Avec des si et des mais, on mets les investisseurs en bouteille….